Depuis de nombreuses années, Chantal Colleu-Dumond à la direction
du Festival international des Jardins et du domaine de Chaumont-sur-Loire,
propose une thématique annuelle nouvelle aux paysagistes-architectes,
scénographes, jardiniers du monde entier. À eux de proposer en retour
une réponse créative, audacieuse voir spirituelle à travers un jardin conçu
pour inspirer, provoquer, embarquer, alerter un large public, amateur de jardin.
Cette année, le thème Les Jardins de la terre, retour à la terre mère fût
malheureusement prémonitoire. Une trentaine de projets a répondu une fois
de plus de manière très différente à la crise sanitaire mondiale sans
précédent. Les projets étaient là, le jury était constitué et la volonté farouche
de Chantal Colleu-Dumond de construire les jardins pour une ouverture au
public durant l’été fit le reste. Sans oublier l’expérience et la persévérance
des jardiniers du domaine qui ont travaillé sans relâche dans un espace naturel
endormi pendant deux mois. C’est donc une édition tout à fait particulière qui
a pris naissance dans cet isolement imposé. La question de notre relation
perturbée à la nature, à la terre, au jardin s’est traduite par des scénographies
fortes où la Nature est spirituelle, raisonnée afin que l’homme retrouve sa place
sur une terre qu’il a lui-même malmenée. Le respect, la régénération,
la méditation, la préservation de la Terre ont été le vocabulaire de la nouvelle
génération de concepteurs en réponse à une mondialisation démesurée.
Nourritures terrestres et spirituelles, c’est vraiment maintenant.
La description des différents jardins ainsi que le résultat des différents prix
du festival se trouvent sur le site du Domaine. Voir ci-dessous.
Festival international des Jardins 2020.
Les jardins de la terre, retour à la terre mère.
Vingt-neuvième édition.
Domaine de Chaumont-sur-Loire. Centre d’Arts et de Nature.
www.domaine-chaumont.fr
Archives mensuelles : août 2020
GALETTE ET CRÊPE EN HAUTE-BRETAGNE.
Coopération entre cinq musées de Bretagne pour la présentation d’un
emblème culturel et économique de la cuisine bretonne. Le Musée
de l’ancienne abbaye de Landévennec, l’Écomusée des Monts d’Arrée,
le Musée Bigouden de Pont-l’Abbé, le Musée de Dinan (Abbaye de Léhon)
et le Musée Départemental Breton de Quimper proposent une thématique
sur l’histoire de la crêpe et de la galette. Le musée de Dinan retrace ainsi
dans l’exposition de l’Abbaye de Léhon, l’histoire de la galette de sarrasin
tout en évoquant la crêpe de froment en Haute-Bretagne depuis le
seizième siècle. Un parcours permettant de découvrir la manière de fabriquer
la pâte puis la cuisson au feu de bois de la galette de blé noir ou sarrasin.
La galletoire ou billig, plaque à cuisson traditionnelle ainsi qu’une centaine
d’objets témoignent de l’attachement populaire à la galette, consommée très
simplement nature avec du beurre demi-sel ou trempée dans du lait Ribot
(lait fermenté) ou bien encore enroulée autour d’une saucisse et vendue sur
les marchés et dans les fêtes locales. Pour les habitants de Haute – Bretagne,
la galette est à base de farine de sarrasin tandis que la crêpe est confectionnée
avec de la farine de froment. À la différence des bas-bretons, pour qui la galette
est une crêpe épaisse. Le terme de crêpe désigne à la fois la galette de sarrasin
et la crêpe de froment. À manger à la main avec une bolée de bon cidre.
De nombreux témoignages audios et des vidéos complètent l’ensemble
de l’exposition.
Crêpe ou galette ? les deux.
1 – Bolée de cidre. Faïencerie Badonviller. 1934.
2 – Assiette en céramique Les Gavottes. Biscuiterie à Dinan depuis 1962.
Exposition Et vous ? Êtes-vous plutôt crêpe ou galette ?
Abbaye Saint-Magloire de Léhon-Dinan, village labellisé Petite cité de caractère.
Jusqu’au 30 septembre 2020.
Visite guidée à 15 heures durant le week-end et le mercredi.
Entrée gratuite.
Catalogue de l’exposition, éditions Coop Breizh.
www.dinan.fr
L’HOMME QUI ÉCOUTAIT LES COQUILLES SAINT-JACQUES.
Il y a vingt-cinq millions d’années, une coquille plissée de lignes élégantes
aux deux valves asymétriques ajustées, faisait son apparition
sur la côte Atlantique. Elle fut d’abord utilisée comme parure et symbole
religieux (Compostelle) avant d’être pêchée et mangée en Bretagne, au
début du vingtième siècle. Son goût subtil qui se savoure d’octobre à avril
en fait un met très apprécié des gourmets. Mais la coquille
Saint-Jacques est plus qu’un produit raffiné de la gastronomie française.
C’est un véritable outil scientifique qui nous révèle au quotidien l’état de
santé de la mer. Laurent Chauvaud, directeur de recherches au CNRS
ainsi qu’à l’institut Universitaire Européen de la Mer de Brest, a su
déchiffrer ses secrets et il nous les raconte dans un livre ludique et
scientifique. Nous suivons ainsi le chercheur entre son laboratoire et
l’autre bout du monde pour mieux connaître cette coquille qui fabrique
une strie microscopique quotidienne, renseignant avec précision
l’évolution de l’environnement marin. L’auteur nous présente ce petit
miracle de la nature avec bienveillance tout en rappelant sa vulnérabilité.
dans un monde marin malmené. Il nous parle également de sa vie de
chercheur scientifique et de l’art de trouver ce qu’on ne cherche pas
Ludique et écologique.
visuels Patrice Jean-Baptiste.
La coquille Saint-Jacques sentinelle de l’océan. Laurent Chauvaud.
Illustrations, Liz Hascoët.
Éditions des Équateurs.
editionsdesequateurs.fr
L’ART DU BIEN MANGER : À DÉVORER D’ICI LA FIN DE L’ÉTÉ.
À découvrir pendant les vacances, la revue Papiers de France Culture avec
son dossier central et les trois grandes thématiques que sont Idées, Savoirs
et Créations issues des émissions et des chroniques de la radio. Des points
de vue et des enquêtes ainsi que des textes inédits complètent la publication.
Dans ce numéro, un dossier passionnant sur l’art du bien manger nous emmène
entre autres, dans un riche voyage culinaire, du Moyen Âge à la street food en
passant par l’aventure du restaurant danois Noma, la cuisine iranienne et
italienne tout en retournant dans l’enfance avant de terminer le périple avec
le chef cuisinier français, doublement étoilé, Thierry Marx.
Écologie et gastronomie.
Dialogue entre Caroline Broué et le chef cuisinier Thierry Marx repris dans
l’émission À voix nue diffusée en novembre 2019 sur France Culture.
Magazine trimestriel Papiers. n°33. La revue de France Culture.
www.editions-exils.fr
franceculture.fr
LA SAVOUREUSE HISTOIRE DU PETIT-BEURRE LU.
Il était une fois au dix-neuvième siècle… la réunion de Jean-Romain Lefèvre
et de Pauline-Isabelle Utile au sein d’un petit commerce au centre-ville de
Nantes. Leur fils, Louis Lefèvre-Utile transformera la biscuiterie familiale en
une usine moderne, dans une ancienne filature au cœur de la ville. La légende
est née et durera de nombreuses années. En 1913, l’entreprise emploie 1200
ouvriers et produit vingt tonnes de biscuits par jour. La gaufrette vanille et la
Paille d’Or viendront s’ajouter au succès international du Petit-Beurre LU.
L’exposition LU, un siècle d’innovation permet de comprendre le souci permanent
de création, de fabrication, de conditionnement, de distribution et de
communication de cette marque emblématique française à travers une collection
d’objets, de dessins originaux dont certains sont montrés pour la première fois.
De 1846 à 1957, la marque fera appel à de nombreux artiste comme le peintre
Alfons Mucha, René Gruau ou encore le designer américain Raymond Loewy
qui dessinera le fameux logo LU.
Créativité et innovation.
1 – Dessin du découpoir (emporte pièce) du Petit-Beurre Lefèvre-Utile. 1886.
Mine de plomb sur calque.
© Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes.
2 – Tableau Quelle chance ! grand-mère. Jean Sala. 1901.
Huile sur bois.
© Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes © Alain Guillard.
Seau à biscuits Art nouveau. Alfons Mucha. 1904.
Fer blanc imprimé.
© Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes © Alain Guillard.
3 – Affiche exposition LU, un siècle d’innovation (1846 – 1957)
Portrait La jeune femme de profil. Adolphe-Etienne Piot. Vers 1902.
Chromolithographie sur carton.
© Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes © François Lauginie.
Exposition LU, un siècle d’innovation (1846-1957)
Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes.
Jusqu’au 3 janvier 2021.
www.chateaunantes.fr